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Carole Coulombe

Qu’est-ce qui t’a amenée à faire de la photo abstraite?

La photo abstraite s’est présentée dans ma vie de façon inattendue. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours possédé un appareil photo pour capter les moments de ma vie avec mes proches. Depuis maintenant une quinzaine d’années, je me consacre à la photographie plus sérieusement par la formation et l’adhésion à un club photo. Ma passion se dévoile particulièrement dans la photo de paysage et d’oiseaux. En 2015, le Club photo Dimension de Québec, dont je suis membre, présente une conférence sur la photo abstraite, avec nul autre que Jean Vigneault et Julie Racine, du groupe Lumières Abstraites. À prime abord, le sujet ne m’interpelle pas, car je préfère les arts figuratifs. Mais étant très curieuse de nature, j’assiste à la présentation. Une des meilleures décisions de ma vie! J’ai eu littéralement un coup de foudre! Je découvre un univers fascinant, dont j’ignorais totalement l’existence. Le terrain de jeu est infini et tout ce qui m’entoure devient un sujet potentiel à exploiter. Étant en perte de mobilité, c’est la possibilité de créer sans sortir de chez moi qui m’a d’abord séduite. La photo est une passion qui me permet de m’épanouir et la photo abstraite nourrie ce besoin de bien-être et d’harmonie dans ma vie.



Quels sont les types de sujets/scènes qui t’inspirent le plus ?

​J’ai définitivement un profil de cueilleuse. Je sors rarement à la recherche d’un sujet en particulier. En fait, je suis une touche à tout! Au fil de mes promenades, je suis aux aguets et quand un élément de l’environnement attire mon œil, m’inspire ou qu’une émotion se manifeste, j’appuie sur le déclencheur.  J’adore la rouille, car là où les gens n’y voient que du laid, on peut la magnifier. J’apprécie le béton, la saleté sur les fenêtres et la peinture écaillée pour composer des œuvres, raconter des histoires ou encore  susciter des émotions. J’ai une attirance particulière pour les clôtures rouillées, les textures et les reflets. Peu importe ou je vais, je trouve toujours des sujets inspirants, que ce soit en ville, à la campagne ou dans mon condo. Et oui, les objets utilitaires sont pour moi une source infinie de possibilités créatives, activité à laquelle je m’adonne régulièrement.





Pourquoi l’abstrait ?

Il est difficile d’expliquer précisément ce qui me fait vibrer, car tout passe essentiellement par les émotions. Je suis reconnue comme une personne très intuitive, donc sensible à mon environnement. Je suis donc capable de saisir et percevoir des choses que beaucoup de gens ne verront pas. Les aléas de la vie m’ayant obligée à ralentir la cadence, je suis passée d’hyperactive à contemplative et j’avoue que la photo abstraite convient très bien à mon nouveau statut. Ce genre de photo me permet de ressentir toute la puissance du moment présent. Je prends le temps de m’arrêter, d’observer, de découvrir et d’expérimenter. L’art abstrait m’offre une grande liberté de création et n’est pas dépourvu de défis. C’est une forme d’expression qui fait appel à mon imaginaire et qui me permet de m’épanouir pleinement. Car l’essence même de l’art n’est-il pas justement de nous faire du bien. J’ajouterais en terminant que la photo abstraite m’a amenée à sortir de ma zone de confort et donc à élargir ma vision du monde. Avec de nouveaux acquis dans mes bagages, j’ai énormément progressé dans les autres formes photographiques que je pratique.

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