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Julie Racine

Qu'est-ce qui t'a amenée à faire de la photo abstraite ?

J’ai commencé à faire de la photo il y a plus de 25 ans. À cette époque, je faisais déjà de l’abstrait sans le savoir. Je m’intéressais aux formes, aux lignes, aux textures, aux détails architecturaux en milieu urbain. En adhérant à Lumières Abstraites en 2012, j’ai réalisé que le type de photos que je prenais principalement s’apparentait à l’abstrait. J’ai donc commencé de façon consciente et active à approfondir ce style, à porter un regard particulier sur ce qui m’entoure, et à partager cette passion avec d’autres artistes.

 

Quels sont les types de sujets/scènes qui l'inspirent le plus ?

 Je pratique surtout l’abstraction et le minimalisme en milieu urbain. Marcher dans les rues, et porter attention aux détails que la plupart des gens ne remarquent pas. Je suis attirée par les couleurs vives, les ombres, les chantiers de construction, les zones industrielles, les véhicules. J’ai d’ailleurs une imposante collection de photos prises sur des voitures!

 

Est-ce que tu considères suivre une ligne directrice, une démarche ?

 Lorsque j’ai quitté Montréal en 2009 pour venir m’établir au Saguenay, j’ai ressenti un grand déracinement. Je me sentais étrangère dans une ville que je n’étais pas certaine d’aimer, loin de « chez-moi ». C’est en arpentant les rues avec mon appareil photo que j’ai appris à connaître et à m’attacher à cette ville. Je connaissais en effet des détails que j’étais la seule à connaître : la façon particulière dont la lumière tombe sur telle façade à telle heure, la petite irrégularité sur telle façade... C’est un peu comme connaître intimement quelqu’un, loin des paysages que tout le monde voit sur les cartes postales. C’est une façon « d’habiter » un lieu poétiquement, de s’y attacher, de l’inscrire dans notre paysage affectif.


Donc ma « démarche », si je puis l’appeler ainsi, consiste à m’intégrer à un territoire, qu’il se trouve à deux pas de chez-moi ou à l’étranger.

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